dimanche 12 octobre 2014

Une prédication sur la place des enfants dans l'église - sujet qui me tient à coeur.

Quelle place pour les enfants dans l’Église ?

Notre méditation biblique ce matin, fait partie de notre série sur la vie en église. Le sujet qu'on m'a proposé de traiter est "La places des enfants dans l'église".

Pour réfléchir autour de la question, je propose de méditer ensemble un incident dans la vie de Jésus, ou il a été témoin et participant dans ce que nous pourrions appeler "conflit entre les générations dans le lieu de culte". Cet incident nous est raconté par Mat,

lire Matt 21;12-17

Histoire courte et simple dans ses grandes lignes. L'incident ne durait probablement que quelques minutes. Histoire qui m'invite à la réflexion – sur ma manière d'être avec les enfants, sur notre manière d'être avec les enfants qui font partie de notre communauté.

Dans ce texte, je trouve une première invitation : l'invitation d'accueillir les enfants qui sont parmi nous.

C'est peut-être un banalité de le dire, mais pour que les cris des enfants gênent... il faut qu'ils soient présents.

Contexte = judaïsme. Arrière fond AT – Deutéronome – inclure les enfants dans la vie de foi de tous les jours, comme dans les fête – apprennent non pas des faits historiques, mais qu'ils se savent aussi impliqués eux même dans cette grande histoire du salut.

NT ne traite pas directement la question de la participation des enfants dans la vie de l'église. Mais != silencieux. Indices qui m'amènent à affirmer que la vision de l'église dans le NT est une vision d'une église inter-âge. 1 Jean 2:12-14 (expliquer autre point de vu possible) Je vous le lis.

Mes enfants, dans cette lettre, je vous dis : « Dieu pardonne vos péchés grâce au nom du Christ. »
Vous, les parents, je vous dis : « Vous connaissez celui qui existe depuis toujours. »
Vous, les jeunes, je vous dis : « Vous avez vaincu le Mauvais. »
Vous, les enfants, je vous dis encore : « Vous connaissez le Père. »
Vous, les parents, je vous dis encore : « Vous connaissez celui qui existe depuis toujours. » Vous, les jeunes, je vous dis encore : « Vous êtes forts, la parole de Dieu reste en vous, et vous avez vaincu le Mauvais. »

Jean s’adresse ici à trois générations: enfants, jeunes gens, parents.... avec des paroles d'encouragement – qui se croisent, qui se complètent.
Il est intéressant de lire les paroles adressés explicitement aux enfants.

"Dieu pardonne vos péchés grâce au nom du Christ." et « Vous connaissez le Père. » – n'oublions pas – enfants capables de la repentance... Et on sait qu'il y a bien de gens qui remettent leur vie à Jésus pendant leur enfance. (demander à l'assemblé ?)

Tout comme on sait qu'il y en a d'autres qui ont besoin de plus de temps pour cheminer.... voir qui ont besoin de d'abord rompre avec la foi de leur enfance, pour y revenir plus tard.

Ce n'était probablement pas très différent ce jour là a Jérusalem. Parmi ces enfants qui crient, il y en a peut-être qui le font avec vraie conviction, et d'autres qui ont été attiré par la foule et le bruit par l'ambiance général et qui avait juste envie de participer...

Mais le texte nous invite à accueillir la présence de tous les enfants parmi nous – où qu'ils se trouvent dans leur cheminement spirituel. Et vraiment de les accueillir. Pas juste de les tolérer – mais de leur faire une vraie place dans la vie de l'église. Et je dis bien dans la vie de l'église, qui ne se réduit pas aux dimanches matins bien sur... Donc on cherchera à pratique cet accueil pendant nos week-ends d'église, nos après-midi de réunions, et aux autres moments de notre vie de communauté.

Mais le dimanche matin a son importance. C'est un peu le moment symbolique quand la communauté tout entier est encouragé à se rassembler, et donc l'accueil des enfants est aussi important à ce moment.

Pour l'organisation, bien sur toute est possible – la seule limite est notre imagination. Donc tout le monde ensemble, activités différents par tranche d'age, des fois l'un des fois l'autre – toute est possible...

Mais quelque soit l'organisation choisi je pense que notre motivation et notre manière d'être avec les enfants sont plus important que notre organisation du temps de de l'espace qui sera toujours imparfait..

Bien sur des locaux adaptés et attrayants, un équipe compétent et souriant et vont contribuer à cet accueil. Mais le plus important est quand même l'attitude général de l'assemblé – de chacun. Car les être humains on la fâcheuse habitude de se souvenir plus facilement et plus longtemps du négatif. En tant que mère, en tant que monitrice, je sais que la parole impatiente ou le remarque grincheux adressé aux parents ou aux enfants sur le parking pèse très lourd, et peut vraiment décourager... au point ou les parents peuvent avoir peur d'amener leurs enfants, par peur des réactions des autres. Je nous invite à veiller, à nous efforcer d'être un communauté accueillant pour les enfants, pour leurs parents et bien sur pour les autres...

Première invitation: accueillir les enfants parmi nous.

E puis j'y trouve une deuxième invitation. Ce texte nous invite à...accepter que les enfants soient des enfants, avec un comportement d'enfant

Cet incident avec les enfants avait lieu dans le cour extérieur du temple. Probablement peut de temps après le nettoyage du temple, quand Jésus a chassé les vendeurs et leur marchandise.

Peut-être que ceux qui se plaignait sur les enfants pensait que Jésus allait aussi les chasser, tout comme il a chassé les marchands. Après tout, une bande d'enfants qui crie fait du bruit. Beaucoup de bruit. Presque autant de bruit peut-être que les vendeurs et leurs animaux. (ça casse les oreilles)

Mais, tout le contraire, Jésus accepte et la présence et les cris des enfants.

Ce texte nous invite donc à accepter des enfants comme des enfants. A accepter que le louange des enfants s'exprime des fois à la manière des enfants – y compris avec cris, sauts, rires, par des dessins, en bougeant, avec des mots a eux qui ne sont peut être pas les mots à nous. Ce texte m'invite à accepter que pour beaucoup d'enfants, surtout les plus jeunes, rester assis et garder le silence demande un très grand effort...

(Je ne suis pas en train de dire qu'on n'aura pas d'exigences vis à vis de nos enfants, il ne s'agit pas de les sous-estimer non plus. Si j'étais en train de leur parler sur le sujet du vivre-ensemble, je leur dirait sûrement qu'ils ont aussi leur rôle à jouer.

Mais veillons à ne pas mettre la barre trop haut – et acceptons d'être compréhensifs quand il y en a qui on du mal).

Bien sur, tout ça est déjà pris en compte pendant le moments particuliers avec les enfants Mais il a peut-être aussi des éléments qu'on pourrait inclure dans nos temps tous-ensemble:

  • Inclure des temps ou on bouge physiquement ? Danse, processions, se lever ?
  • Chercher des moyens de louer le Seigneur autrement qu'avec nos paroles et nos chants – (exemple louange non-musical Gilbert, exemple prières dessinées)
  • Structurer autrement nos cultes de temps en temps (idée ateliers/stations...)
  • Accepter un certain va et vient – ex Gagnières
  • Et on pourrait bien sur multiplier les idées....

Je trouve une 3ième invitation dans cette histoire, l'invitation de recevoir ce que les enfants peuvent nous donner


"Hosanna pour le Fils de David". Car bien sur ce sont leur mots encore plus que leurs cris qui sont à l'origine du mal-aise des responsables du temple.

Vous vous rendez compte ?

Ce jour-là, dans le temple, le lieu le plus sacré du Judaïsme, le centre visible du culte du Seigneur, ce n'était ni le grand prêtre, ni les experts de la loi qui disait la vérité, c'était les enfants.... Et le grand-prêtre et les experts de la loi en sont profondément dérangés. Et donc Jésus leur renvoie à leurs « textes de base », au psaume 8 avec la citation "Par la bouche des tout-petits et des nourrissons, tu t’es préparé une louange".

"Par la bouche des tout-petits et des nourrissons, tu t’es préparé une louange".

Même les plus petits peuvent louer Dieu. Même les plus petits peuvent dire la vérité sur Jésus.

Ça nous rappelle que reconnaître la personne de Jésus n'est pas une question de sagesse humaine, d'études, ou de niveau intellectuel. Tout le contraire. Comme dit l'apôtre Paul "Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes"

Dans les relations enfants-adulte dans l'église, nous ne sommes pas dans un sens unique – ce n'est pas toujours à l'adulte de donner et à l'enfant de recevoir....

Pour la 3ieme semaine d'affilé, je nous invite à réentendre Romans 12 :

En effet, dans notre corps, il y a plusieurs parties, et elles ne font pas toutes la même chose. De même, nous qui sommes plusieurs, nous formons tous ensemble un seul corps en étant unis au Christ. Et nous sommes tous unis les uns aux autres, chacun à sa place, comme les parties d'un même corps. Nous avons reçu de Dieu des dons, et ils sont différents pour chacun de nous. Alors si quelqu'un a le don de parler comme un prophète, qu'il parle en accord avec la foi commune à tous. Si quelqu'un a le don de servir, qu'il serve, si quelqu'un a le don d'enseigner, qu'il enseigne, si quelqu'un a le don d'encourager, qu'il encourage. Celui qui donne doit donner sans compter, celui qui dirige la communauté doit le faire avec ardeur, celui qui aide les pauvres doit le faire avec joie.

Nous formons ensemble un seul corps en étant unis au Christ. Et il n'y a pas d'âge minimum pour y appartenir. Nous avons besoin des uns des autres, de la présence et des dons des plus petits comme des plus grands. Et un enfant chrétien est bien sûr chrétien à part entier – il n'y a pas de St Esprit junior. Donc quel place sommes nous prêts à faire pour que nos enfants exercent leur dons, au bénéfice de la communauté entière ?


Dans notre passage, les enfants ont parlé en prophète – sommes nous suffisamment à l'écoute pour entendre quand Dieu nous parle par les bouches de nos enfants ? Encourageons-nous nos enfants et nos jeunes dans le service pratique – et avons-nous suffisamment d'humilité pour nous laisser servir par eux ? Acceptons-nous d'être encouragés, voir enseignés par eux ?

Je pense que tous ceux qui ont travaillé avec les enfants seront d'accord avec moi pour dire que ce n'est jamais du sens unique – on reçoit beaucoup. Donc je nous invite à permettre à nos enfants de nous bénir par leur paroles et par leurs actions...

.....

Et puis je trouve une 4ième et dernière invitation dans cette histoire – l'invitation de parler de Jésus à nos enfants – par nos paroles, et aussi par nos actions

Cet incident au temple n'est pas la première fois ce jour-là ou le cri "Hosanna pour le Fils de David" a été élevé... Plus tôt, le jour même, Jésus est rentré en Jérusalem entouré par une foule qui l'acclame avec le cri « Hosanna au Fils de David ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! Hosanna au plus haut des cieux ! » On peut supposer que certains des enfants se trouvaient parmi la foule, qu'ils on entendu et participé à cette acclamation, et qu'en revoyant Jésus plus tard, ils ont repris la crie...

Est-ce que tous les enfants qui criaient dans le temple ce jour-là comprenaient vraiment le sens des mots ? Probablement pas – pas plus que les adultes d’ailleurs. Peu importe. Ces mots ont été prononcé, et ils ont sûrement résonné, cheminé plus tard chez ses enfants.

Nos enfants vont-ils comprendre tous ce qu'ils entendent chez nous – que ce soit les dimanche matins ou à d'autre moments ? Sûrement pas non plus. Mais les textes bibliques, le paroles des chants, nos prières, notre manière d'être les uns avec les autres – ils voient, ils entendent, ils expérimentent. Et nous avons confiance que ça chemine aussi chez eux, et que les grains qui sont semés ici vont pousser et germer tout le long de leurs vies.


Cette histoire nous invite vraiment à prendre tous les occasions qui se présentent pour parler de Jésus – après tout, ce n'était pas dans une salle de classe que ces enfants-là on entendu que Jésus est le fils de David – c'était dans les rues, en écoutant les acclamations des disciples. Ça me rappelle le livre de Deutéronome: "Les commandements que je te donne aujourd'hui resteront dans ton cœur. Tu les enseigneras à tes enfants. Tu en parleras quand tu seras assis chez toi, quand tu marcheras sur la route, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras." Paroles adressés en premier lieu aux parents bien sur, mais, comme dit le dicton africain bien connu "Pour qu'un enfant grandisse, il faut tout un village". Et dans ce village, cette famille qui est l'église, chacun a sa place quand il s'agit de parler de Jésus aux enfants.



Quelle place pour les enfants dans l’Église ? J'ai envie de répondre – la même place que tout le monde, car nous formons un seul corps....

A nous adultes donc de laisser leur place aux enfants.
A nous de les accepter tels qu'ils sont, tels que Dieu les aime
A nous de recevoir ce qu'ils vont nous apporter
A nous de chercher par tous les moyens de leur communiquer l'amour de Dieu

Jésus a dit «Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m’accueille moi-même ». C'est une nouvelle formidable. Ça veut dire qu'au moins une fois par semaine – si ce n'est pas plus souvent – nous avons l'occasion d'accueillir Jésus lui-même parmi nous, en accueillant nos enfants – ne nous privons pas de le faire !

Amen

mardi 22 juillet 2014

A psalm of thanksgiving

A psalm of thanksgiving written as part of LST's 2014 summer school.

I praise you Lord for your goodness
I sing about your faithfulness

Dark clouds surrounded me
Dust and ashes were in my mouth

But you were faithful

You heard my cries
You held me in your arms
You resorted my soul
You taught me to sing

To sing a new song

A song of praise
A song of love
A song of joy

I praise you Lord for your goodness
I sing about your faithfulness

jeudi 26 juin 2014

Who do we trust? (Isaiah 47:10-13)

In today’s reading we discover that Babylon has placed her trust in evil, and in turn evil will come upon her. (The NIV's “wickedness” at the start of verse 10, and “disaster” at the start of verse 11 both translate the same Hebrew word). She has got used to using her wealth to ward off catastrophes (verse 11) and believes that her skill in foreseeing that future that will allow her to both predict and prevent them – but in reality neither money nor religion will be of any ultimate help. Verses 12 and 13 drip with sarcasm as the prophet ridicules Babylon’s reliance on astrologers. The prophet may appear to be addressing Babylon, but his real audience is the people of Judah, who must be constantly be reminded that Babylonian religion is false and cannot help them, despite its all-pervasive presence and apparent power. Indeed the trustworthiness of the Lord compared with the futility of idols is one of the prophet’s recurring themes.


This passage raises the question of where we put our trust. Few Christians believe in astrology, and we are unlikely to deliberately trust wickedness or evil. But, like the exiles in Babylon, we may unthinkingly adopt the values of the society we live in. Money, education, hard-work, and family are all highly valued by our culture, and none are evil in themselves. However, we miss the point when we place all of our reliance in them and let them become idols, as many people discover when faced with unexpected unemployment, sickness or family breakdown.

Like Babylon, we learn our values from childhood onwards. Where were you taught to put your trust as a child? What effect does this have on your life today? If you have children, or are involved in teaching or youth work, what are you teaching your young people? Is God challenging you to make any changes?

Consider these things, and reflect on what might happen (Isaiah 47:5-7)

In yesterday's reading the prophet invited his listeners to realise that Queen Babylon was not all-powerful and to remember that the Lord Almighty was on their side. In today's reading we find out more about what was wrong with Babylon’s actions. And we discover a paradox.

We learn that God himself handed Israel over to Babylon. She was the Lord's instrument, carrying out his will. However, she stands condemned for the way in which she did so. She has acted with great cruelty, typified by her ill-treatment of the elderly (verse 6). Her merciless actions would be considered as crimes against humanity by contemporary standards, and even by the standards of her own day, she was a byword heartless pride. She mistakenly thought that her success was her own doing, and that she was answerable to no-body. Indeed her arrogance has amounted to blasphemy.

This should make uncomfortable readings for Christians, because they remind us that it is possible to do the right thing in entirely the wrong way.

From the Crusades to the Magdalene Laundries, history provides too many examples of Christians carrying out acts of cruelty “in the name of the Lord”. At a more mundane level, when our own plans succeed, we, like Babylon, may assume that it is because of our own virtue, and that success itself is proof that we are in the right.

The prophet's condemnation of Queen Babylon's thoughtlessness (verse 7) should act as a reminder to us. As we work to advance God's kingdom, do we stop to reflect on how we are going about it, or are we tempted to sacrifice ethical behaviour on the grounds that we are sure that we are “doing the Lord's will”?

As individuals and as churches, when we are absolutely sure that we are doing God’s will, how do make sure that the means we choose to use are worthy of the ends we are pursuing and the Lord we are serving?


Our Redeemer is the Holy One of Israel (Isaiah 47:1-4)

This is the first time I've posted course-work, but I found this exercise challenging and thought-provoking and was quite please with the result.  The exercise was to write a short series of "daily-devotionals" on a particularly challenging chapter of the prophet Isaiah. The style is a little choppy, due to the strict word limit.

Isaiah 47:1-4

Today’s verses make grim reading. We could try to avoid them by dismissing them as reflecting the problems and values of another age and therefore irrelevant to our world. But if we want to benefit from the "full counsel of God" we need to find a way to engage with them.
These words are generally attributed to an otherwise unknown prophet, usually referred to as Deutero-Isaiah, active during the declining years of the Babylonian empire. The people have been under Babylonian rule for around 70 years – time for three generations to grow up knowing nothing else. Babylon's power is waning on the international scene, but for the majority of the Judean exiles, and for those eking out a living in what remains of Judah, Babylon still dominates the horizon. The prophet speaks into this situation, to remind the people that Babylon is not all powerful and that their God is ultimately in charge of events, including the fall and rise of empires.
Isaiah 47 is part of this message. It is important to note that it is addressed in the first place to the oppressed people of Judah. By describing the apparently almighty “Queen Babylon” as a defeated enemy, undergoing the same ordeal as Jerusalem before her (Lamentations 1, 2), the prophet is undermining her power and telling the people that they do not need to be afraid of her. Rather they can have confidence in their God, who is on their side and is their Redeemer. The description of Babylon's fate may be shocking to 21st century sensibilities. However the underlying message, that God, far from being neutral, is on his people's side (verse 4) and that no human power or system is unlimited or everlasting, is profoundly encouraging.
What apparently unassailable “Empires” dominate our lives? What difference does it make to how we think about them if we realise that their power is not unlimited, and that the Lord Almighty is still on his people's side?


Des chèvres et des moutons

Une prédication donnée à l'église baptiste de Grenoble, le 22 juin 2014. Nous avions reçu une invitée qui nous parlait d'un projet pour accueillir les étrangers.

Matt 25:31-46

Mon choix de texte se matin est motivé bien sur pour le verset 35: "j'étais un étranger et vous m'avez accueilli", en lien avec la présence de A-M ce matin.

Il s'agit d'un texte pas confortable à lire, qui remet en question – qui nous invite à réfléchir plus profondément sur notre manière de vivre en tant que chrétiens.

Mais il s'agit aussi d'un texte qui peut être un peu piège pour nous. Un lecture de 1ier degré, à la va-vite, peut nous laisser avec une interprétation certes simple, mais qui est en réalité peu satisfaisant...

Jésus évoque ici le jugement dernier. Le Fils de l'homme viendra dans sa gloire et tous les peuples de le terre se rassembleront devant lui. Et il y aura un tri. Certains, "les moutons", vont recevoir la vie avec Dieu pour toujours et d'autres, "les chèvres", vont recevoir une punition éternelle. L'enjeu est donc énorme. Car il s'agit de notre destin éternel. Il vaut mieux ne pas se tromper dans notre compréhension de la base de ce tri.

Et il semble qu'il y aura un lien entre notre manière de vivre, et le tri.


v34,35

Alors le roi dira à ceux qui sont à sa droite : “Venez, vous que mon Père bénit. Recevez le Royaume que Dieu vous a préparé depuis la création du monde. En effet, j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger. J'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire. J'étais un étranger, et vous m'avez accueilli.

Et ainsi de suite

v41,42....

Ensuite, le roi dira à ceux qui sont à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, Dieu vous maudit ! Allez dans le feu qui ne s'éteint pas, et qu'on a préparé pour l'esprit du mal et pour ses anges ! En effet, j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger. J'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire. 

Etcetera...

Alors, ce texte serait-il en train de nous dire que notre destin éternel dépendra de nos actions sur terre ?


Est-ce que nous sommes OK avec cette interprétation ?

Certes c'est une interprétation qui peut motiver à l'action. Mais c'est aussi une interprétation qui peut nous paralyser par la peur de ne pas faire assez. Et puis finalement, pour juger une interprétation , la question n'est pas tellement "est-ce qu'elle me motive, ou est-ce qu'elle me fait peur" mais plutôt "est-ce que c'est fidèle à l'enseignement de Jésus". Et pour moi, l'idée que ce texte nous parle d'un jugement basé sur nos actions me pose problème à 2 niveaux:

  • Première problème – celle de ce qu'on pourrait appeler "la justice naturelle". En apprenant leur sort, les 2 groupes posent la même question; "Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu ?" Aussi bien les moutons que les chèvres. Ça nous montre que leurs actions étaient inconscients. Certains sont recomposés pour un bien qu'il ne savait pas faire – d'autres sont condamnés pour des négligences qu'ils ignoraient... Ça a l'aire terriblement aléatoire. Y-a-t-il vraiment justice ?
  • Et puis, deuxième problème, ça me pose un problème théologique... Car en tant que protestants, normalement nous sommes assez attachés à l'idée du salut par la grâce. Nous sommes-nous trompés ? Le salut serait-il finalement une question d'effort de notre part ? Ou est la grâce dans cette histoire.

Pour mieux comprendre, revenons à cet image utilisé par Jésus:

On rassemblera tous les peuples devant lui. Et il séparera les gens les uns des autres, comme le berger sépare les moutons des chèvres.  .

Le berger ne cherche pas à distinguer entre les bons et les mauvais moutons (ni d’ailleurs entre les bons et les mauvais chèvres). Il distingue simplement entre les moutons et les chèvres.

Dans les pays du nord, il est assez facile de faire la différence entre un mouton et un chèvre simplement en les regardant. Ils n'ont pas la même forme. Même de loin, on ne risquera pas trop de les mélanger

Mais en fait, ce n'est pas toujours si simple. Les moutons et les chèvres tiennent un place très très similaire vis à vis de l'être humain: elles donnent du lait, qui se transforme en fromage. On peut manger la viande des deux – je pense à un curry cabri délicieux que j'ai mangé en Martinique – et si c'est plutôt aux moutons qu'on pense quand on pense à la laine, ce sont les chèvres qui donnent du cachemire – cette laine de luxe.


Et en fait, même visuellement il n'est pas toujours si simple que ça de les distinguer. Quand en va vers le sud - en Grèce, ou dans d'autres pays du méditerranée, on découvre des moutons tout maigres, avec des longues jambes et les oreilles pointues, bref, elles se ressemblent pas mal à des chèvres. Et certains chèvres rappellent étonnement les moutons – et on plus ils sont tous mélangés sur les mêmes collines et elle mangent les mêmes chose. Et il faut donc que le berger regarde bien pour les départager...

Je ne connais pas quel critère les bergers du temps de Jésus utilisait pour distinguer entre leurs chèvres et leurs moutons. Mais Jésus nous dit quel critère il va utiliser. C'est en regardant notre comportement... Mais attention – il faut éviter de tomber dans le piège ici. Ce n'est pas par notre comportement que nous devenons mouton. Il faut raisonner dans l'autre sens. C'est notre comportement qui permet de voir qu'on est mouton. Vous voyez la différence ?

Voilà donc la place de nos actions dans cette question de jugement: – c'est notre comportement de mouton qui permettra au berger de savoir que nous sommes moutons, c'est vivant une vie d'obéissance, cohérente avec l'enseignement de notre Seigneur, qu'il saura nous nous lui appartenons !

Nous sommes sauvés par la grâce, oui. Mais nous ne sommes pas sauvés pour vivre n'importe comment. Pour reprendre quelque chose que Paul nous a dit la semaine dernière: c'est à cause de sa grâce que Dieu permet que nous venons à lui tels que nous sommes. Mais c'est aussi à cause de sa grâce que Dieu ne se contente pas de nous laisser tels que nous sommes – il a notre transformation en vu.

Et cette transformation, qui est un processus que va durer tout le reste de notre temps sur cette terre, se fait grâce à la présence, grâce à l'action de l'Esprit Saint dans notre vie. A nous de nous rendre disponible, à co-opérer avec lui dans ce travail.

Ça vaut la peine de regarder les comportements qui vont servir à nous démarquer en tant que moutons... Et là, il y a peut-être une surprise pour les bons évangéliques.

Car, dans nos milieux, et depuis pas mal de temps, je pense que quand on pense aux comportements qui permettent de voir que nous sommes des chrétiens, à la mode de vie des bons chrétiens, nous pensons plutôt à ce qu'on pourrait appeler "la moralité personnel" – et très souvent on va formuler par une série d'interdits: ne pas fumer, ne pas (trop) boire (on est quand même en France), ne pas coucher avec n'importe qui. Des attitudes qui ont leurs origines sans doute dans des textes comme Galates 5 avec sa liste de comportements produits par les désirs mauvais.


Mais ici, Jésus parle d'autre chose – il nous invite à des actions positives et qui sont orientées vers les autres, vers le plus vulnérables: donner à manger à ceux qui ont faim et a à boire à ceux qui ont soif, donner des vêtements à ceux qui en ont besoin, accueillir les étrangers, rendre visites aux malades et aux prisonniers. Actes de compassion. Actes de service. Actes qui ont clairement un volet social.

Et Jésus nous dit quelque chose d'extraordinaire – quand nous agissons ainsi, quand nous aidons les faibles, les vulnérables – c'est Jésus lui-même que nous servons. Car il est présent dans les faibles, les vulnérables, ceux qu'il honorent en les appelant "ses frères".
Ne passons donc pas à coté des occasions qui se présentent à nous pour le servir, pour le rencontrer de cette manière...

Bien sur, nous sommes chacun appelé à cette service en tant qu'individu. A-M nous a parlé toute à l'heure d'un projet dans lequel en peut s'investir en tant qu'individu ou famille, et il existe bien sur plein d'autres, selon nos capacités, nos dons différents.

Mais il faut aussi remarquer que Jésus parle ici au pluriel. Quand il dit vous, il n'est pas en train de s'adresse à une seule personne en étant poli – il parle au pluriel. Jésus s'adresse à ses disciples réunis en communauté. Donc s'intéresser à et tant communauté chrétien à des sujets tels que l'accueil des étrangers, le problème des inégalités dans l'accès à la nourriture, les conditions des prisonniers trouve toute sa légitimité à la lumière de ces paroles – que ce soit en assemblé local, en regroupement d'assemblés ou en tant qu'organisations nationales ou internationales. J'irai plus loin – il n'est non seulement légitime de s'intéresser à ces sujets en tant que chrétiens, ça fait partie intégrante de notre mission, de notre raison d'être. Et c'est pour cela que les chrétiens se permettent aussi d'interpeller la société en général à ses sujets. Par exemple, lors de notre Congrès Annuel il y a quelques semaines, notre Fédération a voté un vœux qui nous engage à interpeller le ministère des Affaires sociales et ministère de la Justice concernant la situation des Mineurs Isolés Étrangers (MIE). Car si nous ne nous engageons pas à coté des faibles, des vulnérables, malgré la commande directe de notre Seigneur ici, qui d'autre le fera à notre place ?


Pour terminer, je voudrais revenir à cette question de moutons et de chèvres avec la question: "si dans cette histoire je crains d'être plus chèvre que mouton, que faire ?" Or, il me semble qu'il y a plusieurs possibilités ici:

  • re-regardons le verset 37: "Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...?" Certains ont tendance à se culpabiliser pour un oui comme pour un non. Mais le texte nous dit que nous ne serons pas toujours conscients que nous sommes en train de servir le Seigneur... Si nous somme au clair avec lui, si nous faisons de notre mieux de vivre d'une manière cohérente entre nos convictions et nos actions, je pense qu'il faut pas qu'on s'angoisse à ce sujet – Jésus nous connait, il sait ce que nous faisons, nous lui appartenons...
  • Par contre, il ne faut pas prendre cela comme prétexte pour rien faire. Car ce texte est clairement un appel à agir, à ne pas nous lasser de faire le bien (Gal 6). Si ce texte est en train de nous interpeller, de nous dire qu'on pourrait faire plus, ou bien qu'on a un peu négligé cet aspect là, il n'est jamais trop tard pour commencer – à chercher des moyens pour nous engager à coté de ceux qui ont besoin de quelque chose que nous pouvons amener...

Et puis il y a encore un possibilité. Ça peut arriver qu'on a le sentiment d'être un chèvre, parce qu'on justement, on est chèvre...

Que faire dans ce cas ? S'agit-il de déployer toutes ses forces pour se comporter comme mouton ?

Mais ça ne va pas marcher...

Un chèvre ne peut pas se transformer en mouton en imitant le comportement des moutons. Le berger ne sera pas dupe...

Pour qu'un chèvre devient mouton, il faudrait qu'il retourne dans le ventre de sa mère, pour renaître, non pas en chevreau mais on agneau. Et ça, dans la nature, on le sait bien, c'est impossible... Dans la nature peut-être, mais pas avec le Seigneur. Car la bonne nouvelle de ce texte, est que personne n'est obligé de rester chèvre. On veut devenir mouton ? On le peut – non pas par la force de son bras, ou le sueur de son front – mais simplement en se tournant vers Jésus et en l'acceptant comme Seigneur et Sauveur...


Car le Fils de l'homme que nos voyons ici dans toute sa gloire, assis sur son trône du roi est aussi le berger qui connaît son troupeau et qui à compassion de lui. Il est aussi celui qui s'identifie avec les plus pauvres, les plus démunis et les appelant "frères", celui qui est venu chercher les perdus pour les ramener à son père, celui qui est "l'agneau de Dieu qui est mort pour enlever le pêché du monde". Faisons lui donc confiance. Confiance pour nous engager auprès de lui, pour devenir mouton de son troupeau, et confiance pour obéir à sa voix, et pour vivre selon ses paroles.

dimanche 9 mars 2014

This morning, I invite us to explore an episode in life where Jesus has to face up to a number of challenges - or "opportunities to suceed" as the management gurus would call them...

Jesus was led by the Spirit into the wilderness to be tested by the devil. An event important enough that Matthew, Mark and Luke all include it. And in reading Matthew's text,we have access to a "master class" in facing up to the difficulties of life. And we need it , because after all, its not when something difficult happens that we need to start thinking about to deal with it, much better to think about it in advance, to get some training in.

And thats just what Jesus does - before he faces the test, he spends time preparing; 40 days and 40 nights  fasting in the desert.

There are of course echoes of the history of Israel. The  40 days and nights spent by Moses on the mountain, the 40 days that Elijah spent walking, exhausted after his confrontation with the prophets of Baal. And of the 40 years spent by the people in the desert, following their inability to God in his word and enter the promised land. And therefore this time apart is a time of preparation . Preparation for his public ministry and preparation time for the trials that will come. And Jesus fasted.

I may be wrong, because after 20 years in France I would not claim to know all there is to know about French culture, but it seems to me that the love story between the French and food is pretty intense, so it would  easy to misunderstand, and think that the devil has  waited a moment of weakness caused by hunger , to sneak up on Jesus. But lets not forget who's in charge here.

Because it was the Spirit who led Jesus into the wilderness and God is in full control of the situation. After 40 days of fasting , physically, Jesus might be hungry, but spiritually he is on top form. So at the right time, when Jesus is ready , God allows this confrontation to take place.

And the first two challenges start with the question of identity:

"If you are the Son of God ..."

Jesus has  received an affirmation of his identity as the Son of God at his baptism. He saw the Spirit of God coming to rest on him, and everyone heard the voice that said:

"This is my beloved Son, whom it has pleased me to choose. "

Voice affirming his identity as the Son of the Father. Beloved son. Son whose very existence gives pleasure.

In the same way, we too, when we are baptized , are publicly declared as the beloved child of our Father.

But what does it mean to be the Son of God ? For us, as for Jesus, it is one thing to hear the words, but it 's another thing to integrate them deeply in our lives. How will Jesus live out this identity? How we can we live out this identity?

So challenge number 1:

"If thou be the Son of God , command that these stones become bread . "

We need to be a little careful here . The Devil - literally "he who is testing " - is not trying to persuade Jesus to do something illegal or illicit, to steal or kill someone one . He's not even trying to pursuade him to eat too much dessert, rather than his 5 fruit and vegetables a day !

Turn stones into bread. There's nothing sinful about that. Jesus was hungry. He was absolutely able to change stones into bread . After all, he is the Creative Word of God made ​​flesh. And later in his ministry, in his compassion he will multiply bread to give to the crowd. So where is the problem ? Why not do it?

The reason is given in hiss response which is a quote from the book of Deuteronomy, instructions given to the people just before entering the promised land. Moses invites them to remember what they experienced during their time in the desert - problems yes, but also how God took care of them by sending them manna .

Jesus became a human being, and for real . He's not a kind of super-angel disguised as a man. He really is human, and he is really hungry . If every time during his ministry he encounters a difficulty, a small technical problem,  if he takes a shortcut by sorting it out by waving a small magic wand - he will end up denying his humanity. But he came as a human being and he is called to live as a human being - God's word yes, but God's word made ​​flesh for us. And so, like all human beings , like the people on the threshold of the promised land, like us in our everyday lives , he is called to trust his Father . If his father did not forget to provide for the needs of the people in the desert, will he not he do the same for his son? And for us? Like the people in the promised land, we live with the temptation to forget our dependence on God, to live as if he's not there, or just to forget him. Like the people of Israel , we need to make an effort to remember all that God has done for us, and all that he goes on doing for us, every dayin the the details of our lives.

Challenge # 1 Jesus 1 0 devil ...

So the devil tries a new approach :

"If thou be the Son of God, cast thyself down: for it is written , He shall give thee with His angels , and they shall bear thee up in their hands to prevent you from hitting the foot against a stone . "

The devil tries to up the ante by supporting his challenge with a biblical quote . This is 91:11,12 Ps . (A little reminder us that everyone who quotes Scripture at us is not trustworthy. ) And again, what's the problem ? Making such a dramatic gesture in a public place will attract attention, add substance to his message - perhaps even allow some to believe that might not otherwise.

But we are again in the field of the easy shortcut. When you read Psalm 91, we soon realize that the devil tore the verses of context : Here are some more verses :

In fact , the psalmist is calling for trust in God, not for circus tricks .

And then there is another resonance here . This is the first time in his ministry Jesus hears  "throw yourself down" , but it won't be the last. 3 years later, at  the cross, passersby will say " save thyself if thou art the Son of God, come down from the cross."

But neither the devil, nor the spectators in Jerusalem have understood the most important thing - the mission of Jesus includes the cross. It is because he is the Son of God that he will refuse to comme down, and it is because he is the Son of God that he refuses to jump off the temple at the beginning of his ministry. And like him, we are called not to superstition, or the spectacular - but to a faithful life putting one foot in front of the other, every day, doing our best to follow in the footsteps of our master - knowing that his path led him to the cross, and then beyond.

And then, who does the devil think he is, putting the Son of God to the test! So Jesus underlines his refusal with another quotation from Deuteronomy 6: "Do not put the Lord your God to the test. "

Jesus 2 , devil 0

Third challenge :

From the top of a mountain , he sees all the kingdoms of the world and their glory, and the devil says "All this I will give it thee , if thou wilt fall down and worship me . "

"All this I will give you," All the kingdoms of the world and their splendor . And again we can see that there is no harm in what the devil is offering to give Jesus . Authority over all the kingdoms of the world. Who better to wield it ? And in addition we know that Jesus came to establish his kingdom, which one day will encompass the whole world . At the end of his mission on earth he is going to even say "all power is given unto me in heaven and on earth. "

And indeed, there's the problem. All power, all authority will be given to him when he has accomplished his mission, and not before. So the devil is again offering a shortcut - and at an unacceptable price "if you will bow down and worship me." The idea is grotesque, and therefore Jesus delivers his knockout blow : " Begone, Satan! For it is written : The Lord your God you must worship, and it is to him alone you shall serve."

We are still in Deuteronomy, with its repeated warnings against worshiping false gods. The devil is named as the Adversary, and the idea of worshipping anyone or anything other than God firmly rejected.

Andwe need to hear and apply this rejection. Because if there is an error into which human beings fall repeatedly, then it is the worship of false gods . And in the 21st century we're not short of false gods : money, power, success , efficiency , comfort, security ... and all these thing will distract us from the way of Jesus if we give them priority in our lives .

And we also need to hear "Get thee hence , Satan." These are the same words that Jesus will say to Peter when the latter, shocked by Jesus prediction of his death, tells him that it 's just not possible. And if Peter, Peter who lived for several years right next to Jesus, Peter who is always named as the first among the apostles - if Peter can become the voice of the Adversary - then we can too. And Pierre became a spokesman for the devil when he refused to understand that the path to Easter Sunday always goes through Good Friday.

Jesus 3 - and the devil left has the field ....

Because the devel can't understand that in this live, following Jesus , there are no shortcuts. But we can move forward, fixing our eyes on Jesus while remaining grounded in our identity as children of the living God and trusting him.

And I have not forgotten the last little sentence of our text :

"And behold , angels came and ministered to him . "

The food that Jesus refused to create during the first challenge is sent by God. What we need (not necessarily what we want , but what we need) will always be given to us during our journey, by our Father who loves us and cares for us .